No Tears for the Dead, Lee Jeong-beom
Fantasia, c’est l’endroit idéal pour grignoter du film d’action. En fait non. Pas grignoter. C’est un buffet all you can eat ! On disait beaucoup de bien du dernier film de Lee Jeong-beom : No Tears for the Dead. Jeong-beom, c’est l’homme derrière The Man from Nowhere, un film qui –dit-on– a forcé le cinéma d’action coréen à se renouveler. Est-ce que son dernier film saura avoir autant d’impact?

Le film débute avec une introduction tout à fait enlevant. Gon, un tueur à gage, est en mission pour éliminer une cible. Rien de différent. Il est d’une précision et d’une efficacité sans reproche (tout comme ses compagnons de travail). Par contre, il fait une victime innocente. Bien que ses supérieurs tentent de lui faire comprendre qu’un dommage collatéral est une donnée normale, Gon lui, sait que cette bavure changera le cours de son existence.

Cette séquence d’introduction nous plonge dans un film d’action / thriller complètement inspiré! Nous sommes sur le bout de nos sièges et l’action est aussi brutale que rapide. Un feu roulant! Par contre, après cette intro pratiquement parfaite … ça s’essouffle pour un moment.

Car au final, nous sommes là pour voir ce que Lee Jeong-beom peut nous offrir au niveau action. Et bien qu’il y ait quelque scène par ci par là, il concentre celle-ci dans les dernières scènes de son long métrage. Les acteurs sont très crédibles en super-tueur : physique, mais aussi, sombre et dur. Ils prennent probablement autant de balles qu’un Arnold ou un Sylvester sauf que leur corps en garde les marques. On ancre l’action dans une fine base de réalisme. Ce qui aide à garder relativement crédible un déroulement d’action qui, en vérité, ne l’est tout simplement pas!

Par contre, c’est très long à réellement démarrer. On prend beaucoup trop de temps à justifier les erreurs et les raisons de chacun. C’est assez noir et blanc. Les erreurs doivent être rachetées par la rédemption et les gens dans le péché, doivent être punies. Pour un film d’action, ça peut aller. Mais Jeong-beom avait la chance de nuancer le cas du tueur rongé par le remord. Ici, on reste avec un cas de figure classique. Un peu trop. On saupoudre de fromage pour justifier la rédemption. Pas de grosse sauce kraftdiner, mais quand même, la tranche de fromage orange dépasse du jupon …



No Tears for the Dead, c’est effectivement un film rappelant Léonou The Killer. Notons également la dernière scène qui m’a fait penser au bon vieux Die Hard! Un homme seul, contre des méchants, dans un gratte-ciel barricadé en mode Home Alone. Oui, ça, on aime! Par contre, on aurait aimé qu’il soit raccourci pour précipiter un peu plus l’action. Le spectateur comprend rapidement les enjeux et le réalisateur prend beaucoup trop de temps à nous le justifier. Passez à l’action! Car quand l’action débute, là, nous en avons pour notre argent!


On applaudit pour : L’action, bien entendu! Quand il y en a, ça explose de partout, c’est enlevant et rien à envier (en fait, tout à enseigner) aux films d’action hollywoodiens! On aime également les acteurs qui sont crédibles, durs, physique et même touchant. Un registre d’acteur plus étendu qu’Arnold, disons. Mention spéciale au montage son! Je me souviens plus la dernière fois ou des sons de gun ont autant sonné dans un film. Juste wow!

On Bouh-urns pour : L’extra formage. C’est pas horrible, mais assez pour agacer. C’est trop long à démarrer. Pourquoi tant de justification des personnages quand on a déjà tout compris et qu’on veut voir la vengeance à l’œuvre? Petit bémol également à certaines chorégraphie corps à corps. Les fusillades sont superbes, mais les combats à mains nues ne sont pas toujours bien découpés pour rendre crédit aux chorégraphies qui, elle, semble excellentes! (semble, car, on les voit mal!)


Mention PAS spéciale pour l’alarme de PAS vraiment de feu de Concordia …